Aujourd'hui, Stones Grow Her Name sort enfin et les fans vont pouvoir se rendre compte qu'il est à l'image du Sonata Arctica d'aujourd'hui : un album multi-facettes pour tous les goûts.
Entendons nous bien, si vous espérez encore un Ecliptica II, il est grand temps de passer votre chemin. Non, Sonata n'est plus un groupe de speed/power métal, que cela soit clair ! En revanche, le groupe ne crache pas sur un ou deux titres au rythme engagé : « Wildfire, Part:III - Wildfire Town, Population: 0 » est un exemple probant qui plaira aux fans de la première heure. Ce titre épique de huit minutes contient des passages agressifs et très rapides qui contrastent avec des moments lents où les violons et les claviers s'accordent. « Somewhere Close To You », plus directe, est également teintée de violence et de dureté. Le thème de la chanson (une histoire d'amour qui se termine mal) est illustré de manière très juste par des rythmes et un chant saccadés, des cris et un solo de clavier étrange.
Si c'est le heavy-qui-tâche qui vous plait, alors passez directement à « Shitload O' Money » qui sent la testostérone des années 70/80 avec, tout de même, quelques variations et un petit solo clavier/guitare sonatesque. Mais, avec cet album, Sonata Arctica ne donne pas particulièrement dans le classique et explore de nouvelles atmosphères.
Les cinq finlandais nous emmènent – attachez-vous bien – au far west ! « Cinderblox » et son banjo omniprésent nous dépayse totalement lors de cette histoire de prisonnier enfermé à cause d'une femme (décidément, les relations homme/femmes avec Tony...). On reste quelques instants dans cette ambiance grâce à l'intro de « Wildfire, Part:II - One With The Mountain » et ses violons entraînant. Mais le rythme sera ici plutôt mid-tempo, et la chanson variée dans sa construction.
De la même manière, « The Day » propose, sur un rythme mid-tempo, une histoire poignante et une atmosphère paradoxalement éthérée. Cette chanson raconte l'histoire d'un homme qui perd sa famille lors du tsunami japonais du 11 mars 2011. En signant ces paroles, Tony réaffirme son formidable talent de conteur. Faire passer des messages forts de manière simple, c'est son truc. « I Have A Right » confirme cela : Tony traite alors du thème de la descendance, du lien entre les générations (thèmes déjà présents sur The Days of Grays) et de l'éducation des enfants. Premier single de l'album, « I Have A Right » est illustré par un clip vidéo à son image : simple et efficace.
Là encore, un petit avertissement peut être utile. Si, pour vous, « accrocheur » est synonyme de « mauvais » (car « oh-mon-dieu-c'est-commerciaaaaal ! »), ne vous attardez pas sur « I Have A Right », ni sur « Only The Broken Hearts (Make You Beautiful) », « Losing My Insanity » ou « Alone In Heaven ». Vous risqueriez de choper des boutons. Pour ceux, au contraire, qui savent que la simplicité peut être un signe de talent, vous serrez comblés par ces titres qui offrent de jolis soli et des chœurs typiques du groupe.
Mis à part deux balades sans grand intérêt mais pas désagréables pour autant (« Don't Be Mean » et le bonus « Tonight I Dance Alone »), ce nouvel opus de Sonata Arctica présente une richesse et une fraîcheur intéressante. Le groupe poursuit sont épopée débutée sur Reckoning Night (« Wildfire »), garde ses thèmes de prédilection (la nature, l'Homme, les histoires d'amour ratées...), ses soli et ses chœurs mais propose encore plus de variété de rythmes qui risque d'en déconcerter certains. Une telle variété ne va effectivement pas faire l'unanimité.
Note de l'album : 4/5
■
Tracklisting et extraits de l'album
Date de sortie : 18 mai 2012
Membres du groupe :
- Tony Kakko (chant & claviers)
- Elias Viljanen (guitare)
- Tommy Portimo (batterie)
- Marko Paasikoski (basse)
- Henrik Klingenberg (claviers)