Elise : Il y a un débat qui entoure la sortie de cet album : certains parlent d'un retour au « vieux » Sonata Arctica. Je pense plutôt que, dans la lignée des quatre derniers albums, vous avez utilisé des éléments du « vieux » Sonata Arctica pour les inclure dans des morceaux bien plus complexes et denses. Maintenant que vous avez un peu de recul et que vous avez commencé à travailler ces titres pour le live, que pourrais-tu dire aux fans qui se demandent à quoi s'attendre avec « Pariah's Child » ?
Tony : À mon avis « Pariah's Child » revient aux sources en poursuivant sur le chemin des quatre premiers albums. Il aurait très bien pu être le cinquième album de Sonata Arctica si les choses avaient été un peu différentes à l'époque. Mais d'un autre côté, et c'est probablement ce que j'ai dit pour « Stones Grow Her Name » aussi, cet album a toutes les facettes de ce qu'on a fait pendant notre carrière. C'était des conneries de dire ça du dernier album qui était surtout un album « hard rock » plus que n'importe quoi d'autre, mais ici nous retrouvons vraiment tout ce que nous avons fait dans le passé : des trucs très rapides, un côté « rock » également... Mais lorsqu'on écoute « Reckoning Night », on remarque que cet album était déjà versatile, un peu plus expérimental, pas autant qu'« Unia » qui était un vrai changement de direction. Et nous avons poursuivi sur ce chemin pendant trois albums. C'est d'ailleurs à cette époque que nous avons changé de logo parce que ces trois opus étaient très distinctement différents de ce que nous avions fait dans le passé. Maintenant que nous avons un album qui est clairement plus « power metal » que tout ce que nous avons fait depuis « Reckoning Night », nous avons pensé que ce serait logique d'utiliser à nouveau toutes nos anciennes marques de fabrique : les loups et l'ancien logo. Je décrirais « Pariah's Child » comme une version alternative du cinquième album de Sonata Arctica, une route différente de celle que nous avions pris à cette époque.
Sur cet album, il y a quelques chansons qui sortent du lot pour une raison ou pour une autre : « Half a Marathon Man » et « X Marks the Spot » qui sont très « Rock ‘n' Roll », comme tu le disais précédemment, et font un peu penser à « Shitload of Money » sur l'album précédent. Peux-tu nous en dire plus ?
« Half A Marathon Man » a trouvé sa place sur l'album grâce à la manière dont elle a été composée : le processus n'a jamais été celui-ci auparavant. Pendant les sessions de répétitions, nous allions tous les jours dans un camp où on répétait, encore et encore. On améliorait les chansons, puis on rentrait dormir et on recommençait le lendemain. Un matin, j'ai commencé à écrire cette chanson : elle m'a pris deux ou trois heures. Plus tard, à une soirée « sauna », j'ai fait écouter la démo que j'avais enregistré ce matin là. Ils l'ont adoré, particulièrement le refrain qui est assez accrocheur. Le lendemain, 24 heures seulement après que je l'aie écrite donc, on l'avait déjà jouée avec le groupe et on a décidé qu'elle serait sur l'album car elle apportait une atmosphère particulière. C'était pour la petite histoire. Quant à « X Marks the Spot » ça a surement été la plus difficile à donner vie. Parce que j'ai du la réécrire au moins deux fois pendant que nous la répétions. J'ai apporté la première démo aux mecs qui l'ont répétée mais je n'en étais pas du tout content. De nombreuses parties ne me paraissaient pas parfaites. Je l'ai alors rayé de la liste me disant qu'on n'allait pas la faire. Puis je suis rentré chez moi et après quelques jours je l'ai approché d'une manière différente et ça m'est venu à nouveau : j'avais enfin la dernière version de « X Marks the Spot ». La seule chose qui reste de la première version est le refrain et le riff du milieu. Le reste a été réécrit entièrement. Cette chanson m'a demandé beaucoup de travail. Pour ce qui est des paroles, « Half A Marathon Man » était presque déjà écrite au stade de la démo puisqu'elle avait cette phrase « Half A Marathon Man » (rires). J'avais commencé à faire du jogging cet été là et j'ai écrit ça. Puis je me suis dis que j'allais garder cette phrase et que j'écrirais simplement une chanson pour coller avec. Pour « X Marks The Spot », il y avait pas mal d'histoires différentes à un moment donné puis j'ai trouvé cette phrase qui revient souvent : « X Marks the Spot ». Il s'agit de ce avec quoi on veut remplir le vide. Ici, j'ai voulu viser ces gens qui donnent aveuglément leur vie à une religion ou à une secte, qui abandonnent leur liberté de penser et qui vont dans la mauvaise direction. J'avais un ami, à une époque, qui a suivi cette direction et ça m'a fait chier. C'est du gâchis ce qui lui est arrivé, c'est dommage. Mais la chanson est assez légère et pince-sans-rire, et j'adore ce que l'ami d'Elias, Jaakko Koskiniemi, qui joue le rôle du prêcheur, en a fait. On a écrit un script pour lui et c'était très amusant. Il a un accent génial, il habite aux Etats-Unis depuis plus de dix ans. On aurait pu demander à un américain natif ce qu'il en pensait mais ça nous semblait sonner bien américain.
« Take One Breath » a un tempo un peu spécial, quel effet voulais-tu donner et comment est-ce que les paroles s'y rapportent ?
Une des raisons pour lesquelles cette chanson est un peu différente des autres titres est que je l'avais écrite pour un album solo à l'origine. C'est le cas d'autres chansons comme « Somewhere Close To You » sur l'album précédent. Sonata Arctica vole mes chansons une par une (rires). A un moment donné j'ai réalisé qu'en la modifiant un peu elle pourrait être sur un album de Sonata. Ce n'était pas un gros changement : je l'ai juste simplifiée un peu, car elle était plus complexe encore à l'origine. L'écriture des paroles a été un travail contraignant, j'ai du faire pas mal de recherches et étudier l'humanisme français mais je trouve que ça rend plutôt pas mal.
« Love » est la seule ballade de l'album. En aviez-vous d'autres en session de démo où était-ce déjà la seule à cette étape-là ?
Je dois avoir plus de dix ballades dans mes tiroirs (rires). L'été dernier, lorsque je travaillais déjà sur l'album, j'ai fait un petit inventaire de toutes les idées de chanson que j'avais sur papier ou sur mon ordinateur pour trouver un titre à chacune. J'en ai compté une soixantaine en tout. J'ai donc soixante chansons en réserve, c'est ce que j'appelle mon « parachute ». Si j'ai besoin d'un thème pour un album et que ne rien me vient, je peux toujours piocher dedans. « Love » est une de ces chansons. J'avais quelques autres ballades sur la liste mais lorsqu'on a décidé que l'album serait plus « rock » et « speed », on a viré les ballades trop molles. Elles trouveront bien une place ailleurs. On me demande souvent d'écrire des ballades pour d'autres groupes, ce que je ne fais pas. Mais comme j'en ai beaucoup ce serait bien de leur donner vie un jour où l'autre.
En parlant de vie, je souhaitais parler de « Larger than Life ». Ce n'est pas la première fois que vous proposez un titre long, ni une chanson comportant de nombreuses parties différentes, mais pourrais-tu nous parler de celle-ci en particulier ? Je me demandais également si, à travers cette chanson, c'était important pour toi de parler de la célébrité ?
J'ai commencé le processus de composition en m'amusant avec des sons orchestraux et j'ai beaucoup aimé. Je me suis tout à coup retrouvé avec plusieurs parties qui sont devenues ce que la chanson est aujourd'hui. Dès le départ, je l'avais nommé « Larger than Life » parce que le morceau me semblait déjà assez long. C'était clair que ça n'allait pas être une chanson de type « punk rock » de deux minutes ! Le travail sur la composition de ce titre m'a poussé à écrire une histoire qui serait, elle aussi, « hors du commun » (une des traductions possibles de « Larger than Life »). C'est venu section par section et j'ai ensuite réalisé l'idée générale qui composait ce titre. C'est à propos d'un acteur qui obtient un grand rôle, devient célèbre, obtient encore plus de rôles, voyage dans le monde entier etc… et tout à coup, il se rend compte que c'est un vieil homme, qu'il a tout ce dont il pouvait rêver mais qu'il n'a personne avec qui partager sa vie. Il n'a pas de famille et ses amis ont déjà des enfants et petits-enfants. Lui, n'a rien. Il se dit qu'il a encore quelque chose d'important à trouver dans la vie… Puis il trouve l'amour et réussi à construire une nouvelle portion de vie qui a un sens. C'est une chanson assez joyeuse avec une petite morale qui serait : « n'abandonne jamais, il n'est jamais trop tard ».
Pour être honnête, cette chanson, dans sa musicalité, nous a un peu fait penser à Nightwish, avec son atmosphère orchestrale et sa deuxième partie à la « Scaretale »… J'espère que vous prendrez cela comme un compliment !
(rires) Oui, bien-sûr ! Absolument !
Le prochain single est « Cloud Factory ». Lorsque tu parles de tes habitudes de composition, tu dis souvent que tu composes d'abord la musique, à laquelle tu ajoutes ensuite des paroles. Était-ce intentionnel d'écrire des paroles sombres et sérieuses sur une mélodie plutôt légère ?
(rires) Tu sais, au début de notre carrière, les gens disaient qu'on faisait du « Happy metal ». Je me demandais ce que c'était que ces conneries parce que les paroles étaient très sombres : on n'avait rarement quoi que ce soit de joyeux à dire. Il était évident que ces gens là ne faisaient pas attention aux paroles. Même aujourd'hui, je ne trouve pas le bonheur et les thématiques légères très inspirantes, je trouve que c'est difficile d'écrire sur ces sujets. Il me faut toujours quelque chose de dramatique ou de mélancolique. Je suppose que la souffrance engendre un art meilleur (rires). J'ai fait écouter une première version de « Cloud Factory » aux mecs du groupe lors des sessions de démos pour « Stones Grow Her Name ». Elle doit bien avoir cinq ans parce que même à cette époque c'était déjà une vieille chanson pour moi. Je savais ce dont la chanson parlerait : des enfants qui restent coincés dans la même ville et la même usine que leurs parents et grands-parents parce qu'ils s'y sentent en sécurité. L'usine leur offre un métier, un moyen de subsister et une forme de bonheur. Néanmoins, ils y sont coincés, ils sont prisonniers de leur ville et ne peuvent jamais voir le reste du monde, ni chercher ailleurs leur vrai bonheur. Mais comme tout le monde va travailler à cette usine, leurs enfants iront aussi. C'est l'idée derrière cette chanson. On dirait du Bruce Springsteen. (rires)
Dans « Cloud Factory » et dans « What Did You Do In The War, Dad ? », on retrouve les thèmes de la relation père/fils et de l'héritage, qu'on a déjà rencontré dans l'album précédent. Est-ce que le titre « Pariah's Child » (« L'enfant du paria ») traite de ce thème là également ?
Non, pas du tout. On avait l'image de la pochette et on devait trouver un titre. On a passé des heures à chercher sur internet pour trouver des idées, des choses qui pourraient nous inspirer. Mais j'ai toujours aimé ces deux mots : « Pariah » et « Child », il fallait juste trouver le moyen de l'expliquer à vous tous. (rires) Nous avons en quelque sorte abandonnée notre mascotte, le loup, surtout sur le dernier album « Stones grow her name » qui n'en parle pas une seule fois. Mais déjà avec Unia, nous avons laissé tomber des éléments qui avaient fait parti de Sonata Arctica. Le loup était donc devenu un paria, il nous est même arrivé de le détester car c'était devenu un fardeau. Cependant, il m'a souvent sauvé de la page blanche car lorsque je n'avais pas d'idée, je pouvais toujours parler de loup. (rires) Ce nouvel album est donc l'enfant de ce loup qui fut abandonné pour un temps, un paria temporaire. C'est mieux que je n'en dise pas plus, donc je vais m'arrêter là, c'est parfait. (rires)
Vous utilisez quelques effets sonores pour créer des ambiances et ponctuer les morceaux : le cri du loup, l'usine, les pas du coureur, etc… D'où vous est venue cette idée ?
Littéralement, l'idée est venue des sons de notre vie quotidienne puisque le loup est en fait le chien d'Henrik, sur « Half a Marathon Man » c'est moi qui cours… Je voulais créer des transitions aux chansons, c'était une manière d'emporter les gens dans un nouvel environnement. Par exemple, je ne voulais pas que les gens pensent être encore dans une usine de « Cloud Factory » au moment où « Blood » commence, ils n'auraient pas compris. Je voulais que tout s'éteigne dans l'usine puis que soudain tu te retrouves dans la nature avec les loups grâce à l'intro mélancolique. J'aime bien ces transitions qui ont aussi un rôle en concert, parce que c'est le moment où je peux aller boire. (rires) D'habitude je n'arrête pas de parler puis j'enchaîne avec les chansons. Du coup, je n'ai pas un seul moment de pause. Ces intros me donneront quelques secondes pour reprendre mon souffle.
Sur « Half A Marathon Man » on peut entendre l'influence du rock des années 70 et, en plus de Nightwish, « Larger than Life » nous fait un peu penser au film « Moulin Rouge ». Est-ce qu'il y a des albums ou des films que tu aimes écouter et voir pendant la période de composition de vos propres albums ?
(Il hésite...) Parfois... Parfois, quand je vois un film je me dis « tiens, ça pourrait m'aider à écrire un bon morceau » mais je ne suis jamais allé jusqu'à écrire une chanson inspirée d'un film. Sauf peut-être une fois, quand j'ai écrit « The Ruins of my Life » (sur l'album « Winterheart's Guild »), je me suis beaucoup inspiré du film Braveheart. Il existe un film sur les loups dont j'aimerais m'inspirer pour écrire une chanson, une sorte de bande originale de film de quatre ou cinq minutes, et voir ce que cela donnerait mais je ne l'ai jamais fait. J'ai en fait oublié d'acheter le bluray. (rires) C'est une bonne méthode d'écriture mais je ne l'utilise simplement pas.
Si tu veux bien, on va maintenant parler des vidéos. Vous avez déjà tourné une vidéo pour « The Wolves die Young ». Quelle en est ton interprétation ?
Je trouve déjà qu'elle n'est pas trop mal si on considère les ressources financières que nous avions. Patric Ullaeus est notre producteur : il est très doué alors on l'a laissé libre de faire ce qu'il voulait. On voulait juste qu'il y ait une histoire, une sorte d'interprétation des paroles. Le groupe n'a pas fait grand-chose pour cette vidéo, on a tourné nos scènes à Lahti (Finlande), ça nous a pris deux ou trois heures seulement. Patrick s'est occupé du reste en Suède alors on n'a pas pu voir la magie s'opérer. (rires) C'était assez drôle de voir la version finale du clip parce qu'on n'était même pas au courant. On est assez content du résultat. Je n'ai pas vu les commentaires des gens mais j'espère qu'ils aiment aussi. J'évite d'aller sur internet pour voir les réactions des gens, parce qu'en général ça m'énerve. Ça m'énerve quand les gens disent des choses négatives, mais je m'énerve aussi quand les gens disent quelque chose de positif, ce qui est très bizarre. Il suffit qu'ils aient compris quelque chose de travers, même si c'est positif, c'est frustrant. Par conséquent, je ne cherche plus à savoir. (rires)
Avez-vous tourné une vidéo pour « Cloud Factory » ?
Non mais nous en avons tourné une pour « Love » qui sortira plus tard, certainement à la sortie de l'album en mars.
Vous avez débuté une tournée en Finlande : comment est-ce que cela s'est passé ?
C'était fantastique ! Ce sont les premiers concerts de Pasi et il a déjà droit à son solo de basse. (rires) Dans la toute première chanson d'ailleurs puisque nous jouons « The Wolves Die Young » en ouverture. Son solo est assez impressionnant, très technique : tous les bassistes ne peuvent pas en faire autant. Il a été bien accueilli dans le groupe et je pense que ça en bouche un coin à ceux qui réclamaient Marko. Après ce solo ils vont effectivement fermer leur bouche ! (rires) On a joué pas mal de vieux titres comme « Kingdom for a Heart », « Wolf And Raven » ou « The Cage », des chansons qu'on n'a pas joué depuis longtemps. C'était donc très sympa mais difficile aussi, ces concerts sont plus contraignants. À l'époque, j'avais l'impression que j'allais mourir à chaque concert, c'était épuisant, alors qu'aujourd'hui je suis en meilleure forme physique qu'il y a dix ans. J'ai quand même l'impression d'être mort après chaque concert mais c'est seulement parce que je suis plus vieux. (rires) Et puis les concerts durent presque trente minutes de plus qu'au début de notre carrière.
En 2014, vous fêterez les quinze ans d'« Ecliptica » et de votre carrière, avez-vous prévu quelque chose de spécial ? Vous parliez d'un documentaire à une époque, est-ce toujours le cas ?
Oui, c'est une possibilité. Il y aura d'autres choses également. Nous allons d'ailleurs réenregistrer « Ecliptica » cette année. C'était une demande de notre maison de disque au Japon, datant de l'été dernier. C'est d'ailleurs une des choses qui nous a poussés sur le chemin sur lequel nous sommes actuellement, et c'est aussi pourquoi nous avons une telle setlist actuellement. Je pense que la meilleure manière de célébrer ces quinze années est de jouer ces vieilles chansons partout, de nous amuser en le faisant, et de procurer de la joie aux gens. À un moment donné, il y aura aussi un livre sur le groupe, j'espère cette année, un gros truc. Nous devrions trouver quelque chose d'encore plus spécial, nous verrons… Il faut aussi qu'on en ait le temps parce que nous avons au moins une centaine de concerts déjà prévus, donc ce sera difficile.
Il y a quelques semaines, nous avons rencontré Tuomas pour parler de son album solo « Music Inspired By The Life And Times Of Scrooge ». Il nous a dit que tu étais encore plus fan de Picsou et de Don Rosa que lui et que c'était l'une des raisons pour lesquelles il t'avait demandé de participer à l'album. Peux-tu nous raconter la première fois où il t'en a parlé ?
C'était certainement il y a quelques années mais, à ce moment là, ce n'était encore qu'un rêve. Il m'avait alors parlé d'un album solo, de la même manière que je lui parle d'un album solo depuis quatorze ans. (rires) Il m'avait dit à quel point il avait été touché par le livre « Life And Times Of Scrooge » et qu'il aimerait en écrire une sorte de bande originale. J'avais trouvé que c'était une idée fantastique, que ce serait génial et qu'il serait sans aucun doute l'homme idéal pour le faire, car il le ferait avec le plus grand respect, sans déshonorer l'art qu'il y a dans le livre. Quand j'ai entendu dire qu'il le faisait vraiment j'ai pensé que je serais peut-être déçu s'il ne me demandait pas d'y participer. (rires) Mais il m'a bien demandé, et j'ai bien sûr dit oui. J'ai participé à une chanson (« Cold Heart Of The Klondike ») et ça a été un grand plaisir. Ma famille et moi sommes allés aux studios Petrax, à Hollola (Finlande), c'était comme des petites vacances. On a enregistré mes parties en une journée : c'était très plaisant de travailler sur cet album, il y avait une ambiance particulière. Tout en sachant que la journée se terminerait par une fête parce que Don Rosa nous rejoindrait, je savais qu'il y aurait les médias alors j'ai décidé d'évacuer ma famille. (rires) C'était très difficile et douloureux de partir en sachant que quinze minutes plus tard, Don Rosa allait arriver mais c'était la meilleure chose à faire. Je le rencontrerai peut-être une autre fois : je l'ai déjà rencontré d'ailleurs, j'ai déjà fait 200 kilomètres pour lui faire signer tous mes livres. (rires)
Que penses-tu de l'album dans son ensemble ?
Je ne l'ai entendu qu'une seule fois : ça avait l'air fantastique, mais la manière dont il sert le mieux son objectif, selon moi, c'est lorsque j'ouvre le livre « Life And Times Of Scrooge McDuck » et que j'écoute l'album en même temps. C'est là qu'il m'apporte le plus de joie, que tous mes poils se dressent. C'est un bel album, c'est une aventure. J'incite tout le monde à lire le livre aussi, ce qui a inspiré Tuomas à écrire ces belles chansons.
Nightwish a annoncé que Troy Donockley et Floor Jansen font maintenant officiellement parti du groupe. Qu'en penses-tu et les as-tu déjà rencontrés ?
Oui, j'ai déjà rencontré Troy, il est très sympa avec ses tours de magie. (rires) J'ai rencontré Floor brièvement il y a plusieurs années mais je la connais comme chanteuse et j'étais très content qu'elle rejoigne le groupe : « Yes ! Yes ! Yes ! Maintenant ce groupe est au complet ». Ils ont toujours eu de bonnes chanteuses mais celle-ci est géniale. Et elle est grande, elle remplie la scène par sa présence, c'est parfait. Je l'ai vu une fois en concert au Wacken Open Air avec Nightwish, et c'était assez impressionnant. Bien sûr, on remarque déjà cela sur le DVD mais la voir en vrai c'est quelque chose de spécial. Ce groupe est plein de surprises, je n'imaginais pas qu'ils prendraient un membre en plus dans le groupe, mais il se trouve que c'est parfait, il s'y intègre très bien !
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