L'artwork de War Eternal est confié à Costin Chioreanu qui délivre ici une illustration plus élaborée sous forme de triptyque, une scène principale et deux fresques murales. Un nouveau-né entouré par des êtres visiblement mauvais, les cinq éléments apparaissent également symboliquement.
En avant pour une première écoute : n'y allons pas par quatre chemins, on retrouve immédiatement l'énergie et la hargne habituelle qui caractérise Arch Enemy. Après une introduction à l'atmosphère pesante, dérangeante magnifiant la grande messe célébrée sur la pochette de l'album la première bombe est lâchée : « Never Forgive, Never Forget » dévaste tout sur son passage, l'assaut est lancé par le cri de guerre d'Alissa qui annonce d'entrée de jeu qu'il n'y aura pas de prisonniers. Par ce simple titre les doutes sont levés, Alissa est à sa place et compte bien le prouver.
Pas le temps de reprendre son souffle, c'est le titre éponyme et single « War Eternal » qui enchaine, un hymne plus traditionnel mais néanmoins efficace. Un point commun à l'ensemble des titres, des refrains flirtant avec l'épique, « As the Pages Burn » et « No more Regrets » n'y dérogent pas.
Vient ensuite un des morceaux les plus mélodique de l'album « You Will Know My Name », l'énergie est là et les guitares omniprésentes alternent riff devastateur et soli langoureux, définitivement efficace !
Un interlude sonne la mi-temps, une distraction avant d'entamer le deuxième round avec « Stolen Life ». Du pur Arch Enemy comme on le connait, pas de fioriture, ça va droit au but. Le titre « Time is Black » débute lui façon boite à musique, une ambiance digne de Tim Burton... La rêverie est de courte durée, c'est bien du gros death mélodique teinté de riff trash qui nous est finalement servi. Tout y est, agressivité, musicalité, virtuosité et même émotion. Quelle richesse !!! Encore un tube avec « On And On » qui cogne comme un uppercut en pleine tête. « Avalanche » porte bien son nom, entre hargne et grandiloquence, c'est une déferlante de notes qui vient assaillir nos oreilles. Il n'est pas rare de voir un album démarrer fort puis s'épuiser au fil des pistes, ici War Eternal affiche une constance époustouflante, aucune baisse de régime à déplorer mais presque l'inverse. L'album s'achève avec un « Down To Nothing » tout aussi bon puis une outro apaisée faisant office de SAS de décompression après avoir reçu un monumental coup de pied dans le derrière.
Pour finir l'inspiration est là, comme nous le confiait récemment Michael Amott, sa collaboration avec Nick Cordle apporte énormément à la créativité et à la technique. Des plans mélodiques permanents, l'apparition de séquences néo-classiques, des solos endiablés et des harmonies omniprésentes qui viennent enrichir des compositions gonflées aux stéroïdes. Le mix est quant à lui tout bonnement excellent, chaque instrument percute et se distingue avec précision et clarté le tout constituant un son cohérent. Bonne idée que d'engager Jens Bogren à la console, ses états de services sont plus qu'éloquents : Opeth, Soilwork, Pain of Salvation, Symphony X, Paradise Lost et bien d'autres...
Si jusqu'ici tu as aimé Arch Enemy, c'est sans aucun doute que tu aimeras War Eternal, n'hésites pas et procure le toi d'autant que plusieurs formats sont proposés : digipack, mediabook, artbook, série limitée...
« Hate springs eternal... In this black heart of mine... Time heals nothing... I'll never forgive »
Note de l'album : 5/5
■
Tracklisting et extraits de l'album
Date de sortie : 9 juin 2014
Membres du groupe :
- Michael Amott (guitare)
- Daniel Erlandsson (batterie)
- Sharlee D'Angelo (basse)
- Nick Cordle (guitare)
- Alissa White-Gluz (chant)