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« Pensez par vous-même, ne croyez pas tout ce que vous pouvez lire, gardez un esprit ouvert et multipliez les sources pour une même information. »

Interview de Simone Simons et Mark Jansen (EPICA)

Discuter avec Mark et Simone d'Epica, c'est l'assurance de faire une interview mêlant deux ambiances : le premier est très chaleureux et facile d'accès, tandis que la seconde est très drôle, mais dans un style un peu plus froid. On retiendra également un effort supplémentaire de leur part pour ponctuer la discussion de quelques mots en français. Au final, interviewer Epica, c'est également la promesse de faire une interview toujours très intéressante et dont on se souviendra longuement.

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Propos recueillis à Paris par Guillaume, Sabrina et Nicolas le 1er juillet 2016, retranscrits par Sabrina, traduits par Nicolas et Sabrina.

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Guillaume : Lorsque nous vous avions interviewé en 2014, Coen parlait de The Quantum Enigma comme du meilleur album de métal au monde.

Simone : Oui, ça ressemble bien à du Coen, toujours très modeste ! (rires)

Pochette de l'album The Holographic Principle (2016)

Guillaume : Donc aujourd'hui, peux-tu nous confirmer que The Holographic Principle est le nouveau meilleur album de métal de tous les temps ?

Simone : Le meilleur album d'Epica, oui, restons modeste ! (rires) Je pense effectivement qu'une fois encore, nous avons fait mieux que le précédent. On avait vraiment mis la barre haute pour The Quantum Enigma et on s'est vraiment posé la question de savoir comment faire pour ne serait-ce que maintenir un tel niveau, ou faire encore mieux. Nous avons tous écrit des nouvelles chansons comme des fous : durant la tournée, entre deux concerts, dans le bus, dans l'avion, dans les toilettes. (rires) Et nous sommes arrivés à un très grand nombre de titres. On avait quelque chose comme vingt-sept morceaux, sur la base desquels nous avons retenu les meilleurs. On en a donc enregistré dix-huit. Douze sont sur l'album, et six sont en stand-by, mais nous les sortirons. Pour cet album, nous avons travaillé avec un orchestre encore plus grand que le précédent. Nous avions plusieurs instruments de cuivres, puis tous les instruments que tu peux imaginer. Pour la batterie, notre technicien nous a apporté un énorme camion rempli de percussions, et tout le groupe était là, en train de taper dessus, pour rendre l'album le plus « live » possible. Le son est plus heavy qu'avant, les guitares sont davantage en avant afin que Jacob puisse les mixer comme un vrai album de metal. En résumé, c'est le meilleur album d'Epica.

Mark : Certains de nos fans diront peut-être qu'il s'agit du meilleur album de metal au monde mais nous ne le dirons jamais nous-mêmes ! (rires)

Simone : On laissera à Coen le soin de le dire !

Nicolas : Pouvez-vous nous expliquer pourquoi l'album s'appelle « The Holographic Principle » et quel est le thème principal de l'album ?

Mark : Ah ça, je peux l'expliquer ! (rires) Il existe une théorie défendue par certains physiciens spécialisés dans la théorie quantique qui soutient l'idée que l'univers ne serait qu'un hologramme. Et aujourd'hui, avec la technologie qui progresse, nous en sommes arrivés à un point où il nous suffit de mettre un casque pour nous retrouver dans un monde en tout point similaire au notre, à ne plus savoir le distinguer du monde réel. Il y en a juste un qui est virtuel et l'autre qui est réel. Alors tu arrives à une époque où tu peux te demander si ce monde réel ne serait pas en fait, lui aussi, un monde virtuel généré dans une autre réalité. Et là tu te mets vraiment à délirer. (rires)

Simone : Et là tu deviens complètement fou, oui ! (rires)

Nicolas : Est-ce que cet album peut être considéré comme un album concept, dans lequel toutes les chansons ont ce thème en commun ?

Simone : Oui, enfin presque. Il y a un fil rouge dans pratiquement chaque album d'Epica depuis The Phantom Agony. Nous n'avons eu qu'un seul album annoncé officiellement comme un concept album, mais j'ai parlé tout à l'heure à un autre journaliste qui m'a aussi demandé si c'était un album concept. Nous composons les chansons en premier, puis ensuite, nous rajoutons les paroles. Et si tu veux vraiment écrire un album concept, dans le but de raconter une histoire du début à la fin, tu es obligé de suivre un ordre chronologique. Or, ces chansons, même si elles ont toutes un rapport de près ou de loin avec le thème de l'album, sont mélangées dans The Holographic Principle. Mais il y a quand même d'autres sujets abordés, comme les réfugiés en Europe, ou la chanson « Divide And Conquer » qui parle de politique et de pouvoir.

Mark à l'occasion de notre interview à Paris, le 1er juillet 2016

Guillaume : Justement, je me demandais s'il existait une relation entre cette chanson d'inspiration politique et le principe holographique.

Mark : Il n'y en a pas, c'est une des rares chansons de l'album hors de ce thème. J'ai eu beaucoup d'inspiration pour parler d'un thème qui me préoccupe depuis très longtemps. Le monde occidental divise le Moyen Orient et conquiert les pays pour prendre leurs ressources. J'ai eu le sentiment qu'il fallait que j'écrive quelque chose à ce sujet. Ça ne rentre pas dans le concept de l'album et c'est la raison pour laquelle nous ne faisons pas d'albums concept. Nous voulons garder notre liberté d'écrire sur n'importe quel sujet.

Nicolas : Nous avions une question sur « Divide And Conquer » justement alors nous allons vous la poser maintenant...

Simone : Vous avez reconnu une voix familière peut-être ? (rires)

Guillaume : Oui ! Les coups de feu au tout début du morceau et les discours politiques ont retenu mon attention. Après quelques recherches, j'ai reconnu les voix de John Kerry, David Cameron et Nicolas Sarkozy.

Mark : Il y a aussi Hillary Clinton et Barack Obama. Mais tu en as trouvé trois sur cinq, c'est déjà bien !

Simone : Tu gagnes dix points pour ça ! (rires)

Guillaume : Et ils sont appelés les « libérateurs » de la Libye, à ce moment-là.

Mark : Oui, et je ne suis pas complètement d'accord sur la façon dont cela a été présenté dans les médias occidentaux.

Guillaume : Oui, d'ailleurs, cet épisode est très controversé car nous savons bien, aujourd'hui, que la Libye n'est pas vraiment libre. Ils ont fait face à beaucoup de problèmes, du fait des nombreuses ethnies et partis politiques, souvent non démocratiques, qui s'opposent. Qu'en penses-tu ?

Mark : C'est exactement mon point de vue. Je pense que les informations télévisées en France sont les mêmes qu'au Pays Bas : nos dirigeants nous disent qu'ils sont là pour apporter la liberté et la démocratie aux peuples. Mais si tu regardes d'autres chaines de télévision comme Russia Today, tu auras un point de vu radicalement différent. Ils disent que les leaders européens décident où aller et quels pays conquérir afin de prendre leurs ressources, et dans le but d'aider leurs entreprises à s'enrichir encore plus. Au final, qui a raison ?

Guillaume : Oui, et c'est le même problème avec ce qui a engendré l'Etat Islamique...

Mark : Oui, c'est la même chose. Ça me rend triste de voir toute cette peur se répandre, et ces terribles attentats se réaliser. C'est une évidence. Mais les médias européens ne nous disent pas toute la vérité. C'est pour ça qu'il est important de regarder d'autres chaînes de télévision, de se forger son propre avis, mais aussi de parler à des gens de ces pays. Je connais beaucoup de gens en Syrie et en Tunisie, et les histoires qu'ils te racontent sont très différentes de celles racontées à la télévision. Ces gens vivent là-bas, ils sont les mieux placés pour savoir ce qu'il s'y passe...

Guillaume : Est-ce que, selon toi, les médias aux Pays Bas sont européocentristes, quitte à déformer la réalité ?

Mark : Définitivement. Et pas seulement européocentristes. Ils copient/collent aussi des infos provenant directement des Etats-Unis. Ils diffusent juste ce que les Etats-Unis veulent leur faire dire. Des fois ça ne pose pas de problème, et à d'autres moments c'est plus contestable, c'est le moins qu'on puisse dire. (rires)

Guillaume : Revenons au morceau. Est-ce que les coups de feu qu'on entend en introduction sont tirés d'un affrontement dans les rues de Benghazi ?

Mark : Oui, ça vient de Benghazi et c'est tiré d'un film qui m'a marqué. On y voit cet homme en train de tirer, filmé par un caméraman. Et soudain, il reçoit une balle dans la tête et s'écroule sur le sol, mort. Au départ, il est cool, pose devant la caméra, et l'instant d'après, boum, il est mort. J'en ai eu des frissons. J'ai trouvé ça si saisissant, que je me suis dis que nous devions commencer la chanson par ça. C'est devenu un immense foutoir là-bas et les versions de l'histoire sont si nombreuses et différentes... Donc j'aimerais juste dire ceci : continuez de penser par vous-même, et ne croyez pas toutes les news que vous pouvez lire, gardez un esprit ouvert, et multipliez les sources pour une même information. Les journaux appartiennent à de grands groupes et ne vont pas révéler des choses qui peuvent entrer en conflit avec leurs propres intérêts. Certaines personnes affirment que les médias sont indépendants, mais évidemment, c'est faux. Bien sûr, il existe quelques médias qui sont à la recherche de la vérité sur l'ensemble des sujets qu'ils traitent, mais ils sont rares.

Guillaume : La chanson « Universal Death Squad » semble aussi parler de la guerre. Est-ce bien le cas ?

Mark : Oui, d'une certaine façon. Cette chanson fait référence à ces robots qui deviennent si puissants qu'ils peuvent décider par eux-mêmes de tirer. Des entreprises sont vraiment en train de développer ce genre de robots, contrôlés par aucun humain. Ils seront programmés pour décider s'ils doivent tirer, s'ils doivent tuer ou non.

Guillaume : Fais-tu allusion aux drones ?

Mark : Les drones sont déjà un exemple, mais ces entreprises travaillent aussi sur de vrais robots, de plus en plus développés : c'est la prochaine étape. Aujourd'hui, il s'agit de drones, mais demain il s'agira de robots. Ils pourront envoyer des robots, au lieu d'envoyer des humains.

Sabrina : Ça semble terrifiant...

Mark : Oui, ça l'est !

Photo promo d'Epica (2016)

Sabrina : Revenons à l'album... Une fois encore, l'album occupe tout l'espace disponible d'un CD audio classique. (l'album dure 73 minutes) Vous nous avez dit en début d'interview qu'il vous restait encore six chansons déjà enregistrées. A-t-il été facile de choisir lesquelles seraient sur l'album et lesquelles deviendraient des chansons bonus ?

Simone : Ça n'a pas été simple, car nous avons écrit et enregistré chacune de ces dix-huit chansons dans le but qu'elles deviennent des chansons de l'album. Il faut également faire en sorte que toutes les chansons de l'album sonnent bien ensemble. Il faut veiller à conserver l'attention de l'auditeur et ne pas l'étouffer avec trop d'information. C'est pour cette raison qu'il y a presque toujours une ballade au milieu de nos albums, afin de calmer les choses. Mais les dix-huit chansons sortiront d'une façon ou d'une autre. En fait, chaque membre du groupe a sa liste de chansons préférées, et je crois que le producteur avait lui aussi sa liste. Donc ensuite, il ne nous reste plus qu'à regarder tous ensemble, de façon démocratique, quelles chansons ont reçu le plus de votes. Puis c'est à ce moment là que démarre le puzzle pour déterminer dans quel ordre agencer les morceaux, dans le but que ça sonne le mieux possible. Nous avons également réalisé quelques pré-écoutes de l'album en Allemagne, ce qui nous a permis de recueillir les avis honnêtes des journalistes présents, avant de décider de l'ordre final.

Nicolas : On a cru entendre des parties assez progressives dans ce nouvel album, particulièrement dans « Beyond The Matrix » et « The Holographic Principle ». Etes-vous d'accord avec ça ?

Mark : Oui, tout à fait. On a toujours été un groupe qui aime combiner plusieurs styles de métal. On a du Death Metal, un peu de Black Metal et, clairement, on a aussi quelques parties progressives.

Nicolas : Et il y a aussi une partie qui sonne très Disney dans « Beyond The Matrix »...

Mark : Oui, je vois de quelle partie tu veux parler. (rires)

Nicolas : Mais on adore Disney donc ce n'est pas un commentaire négatif. (rires)

Simone : C'était encore plus Disney auparavant, on a un peu atténué cet effet.

Mark : Oui, c'était encore plus doux et on a trouvé que ça l'était même un peu trop. On a donc un peu atténué cette tendance, mais ça reste assez doux, je suis d'accord. On a même essayé d'enlever complètement cette partie, mais la chanson ne fonctionnait plus, donc on l'a remis et ça marche. C'est marrant que tu évoques cette partie dans « Beyond The Matrix » parce qu'on avait une autre chanson qui sonnait totalement Disney. Mais elle n'a pas été sélectionnée pour l'enregistrement. (rires)

Simone : On l'a mise de côté pour notre album Disney Metal pour enfants. (rires)

Nicolas : Oh, donc nous n'aurons jamais l'occasion de l'entendre ? (rires)

Mark : Non, c'était beaucoup trop. On aime Disney, mais il ne faut quand même pas exagéré.

Simone : Oui, c'était une bonne chanson, mais pas suffisamment.

Guillaume : Pourriez-vous nous donner des noms de groupes qui vous ont influencés dans le Black, le Death ou le Metal progressif ?

Ecoutez leurs réponses

Mark : Oui, j'ai toujours été un grand fan de Dream Theater, d'Opeth, en particulier l'ancien Opeth, celui où ils étaient dans des sphères plus Death Metal. Il y a aussi un groupe que j'ai découvert récemment avec Damian Wilson au chant.

Simone : Threshold ?

Mark : Non, je ne me souviens plus du nom... (il s'agit probablement du groupe Headspace) Mais j'apprécie surtout les groupes progressifs qui ne sont pas trop progressifs, c'est à dire qui ont de bons refrains, une structure solide qui dévie seulement de temps en temps, mais pas en permanence. C'est également ce qu'on essaye de faire avec Epica, tout en essayant de garder l'esprit ouvert.

Simone : Je suis aussi une grande fan d'Opeth. J'adore Rammstein, même si ça ne s'entend pas vraiment dans Epica. J'écoute encore d'autres groupes, je les respecte pour leur travail, mais je fais mon propre truc avec Epica. J'aime aussi écouter d'autres styles, mais ce sont surtout des chansons pour enfants qu'on entend chez moi. (rires) Sinon, j'aime bien Nina Simone donc j'écoute aussi un peu de jazz. On a enregistré quelques chansons en acoustique dans lesquelles on entend un peu plus cette influence.

Guillaume : Est-ce que vous écoutez ces groupes durant le processus de composition ou d'enregistrement ?

Simone : Non, en général, c'est plutôt quand je suis sous la douche. Mais à part Epica, je n'écoute pas tellement de musique parce qu'on en est constamment entouré. J'en écoute surtout quand je suis dans l'avion ou dans le tourbus. Mais j'aime aussi être un peu tranquille. J'écoute les chansons que les garçons composent et c'est mon inspiration pour les paroles et les parties chantées.

Sabrina : Lorsqu'on débute l'écoute de cet album, musicalement parlant, cela semble plus joyeux et rythmé que sur les précédents albums. Mais lorsqu'on écoute les paroles, ça semble tout aussi sérieux et politique qu'avant. Est-ce qu'il y avait une volonté délibérée de créer un tel contraste ?

Mark : En fait, il y a par exemple une grosse différence entre les chansons d'Isaac et ma façon de composer. J'utilise de nombreux accords et des gammes mineures, tandis qu'Isaac utilise surtout des gammes majeures. C'est ce choix qui procure le côté joyeux, c'est ce qu'il préfère. En tout cas, je trouve que ça marche très bien pour les ballades. Donc au final, on a le meilleur des deux mondes : tout un album avec des gammes mineures serait sans doute trop, mais tout un album avec des gammes majeures serait aussi sans doute trop. Il faut conserver un équilibre.

Simone : On appelle Isaac monsieur « majeur » (rires) parce qu'on a parfois besoin d'atténuer son côté majeur pour que ça ne soit pas trop joyeux.

Isaac sur la scène de la Foire aux Vins de Colmar, le 5 août 2012

Nicolas : Maintenant, on voudrait parler de la couverture de l'album réalisée par Stefan Heilemann. Cette pochette est superbe. Pouvez-vous nous décrire certains éléments ? Par exemple, quelle est la signification des codes binaires ?

Simone : C'est l'univers, enfin... plutôt notre perception de l'univers et de la réalité. Vous pouvez voir un trou noir, formé par les lignes de code informatique. Il y aussi une femme représentant l'humanité, regardant vers l'univers. Vous pouvez voir ces triangles, toutes ces formes non naturelles, et les feuilles de l'autre côté : cela représente l'affrontement entre la nature et cette ère numérique dans laquelle nous vivons.

Mark : Le détail amusant que presque personne ne remarque c'est qu'il y a aussi une Terre plate sur la couverture. Mais la Terre plate est recouverte d'un dome donc elle est à la fois plate et ronde. Sur Internet, on peut trouver un débat sérieux où des internautes défendent l'idée que la Terre est plate, et bien sûr, où d'autres internautes répondent qu'il faut être fou pour croire cela. On a donc voulu montrer une Terre qui est à la fois plate et ronde. (rires) C'est une version des choses qu'on ne voit quasiment jamais nulle part. Parce que de notre point de vue, la Terre a l'air plate, mais si vous la regardez depuis l'univers, elle est ronde. Donc qu'est-ce qui est vrai ? (rires)

Simone : En fait, si on la coupe au milieu, elle devient plate. Une sphère contient toujours toutes les formes possibles à l'intérieur.

Nicolas : Est-ce que cet artwork, comme celui de Quantum Enigma, est seulement une partie d'une plus grande illustration ?

Simone : En fait, on a aussi inclus quelques éléments de Quantum Enigma dans l'illustration du livret, parce que les deux albums sont connectés par le thème de la physique quantique. Mais en réalité, non, ce n'est pas comme l'artwork de The Quantum Enigma : quand tu déplies le livret, tu vois toute l'illustration. Ce sera un livret normal mais avec des détails supplémentaires tirés de The Quantum enigma.

Guillaume : Un fan sur votre page facebook a suggéré que le tracklisting imprimé au dos pouvait avoir la forme d'un trou de serrure...

Mark : (rires) Je n'avais jamais remarqué ça !

Simone : Oui, c'est vrai, si tu alignes le texte au centre. Mais ce que j'ai remarqué c'est que si tu l'alignes à gauche, ça a presque toujours la forme d'un E.

Mark : Mais j'aime cette idée que ça a la forme d'un trou de serrure, on pourrait créer une histoire intéressante à propos de ça ! (rires) On pourrait dire qu'on l'a fait intentionnellement, et que c'est la clé des réponses de l'univers. (rires)

Simone : De l'univers d'Epica. C'est marrant comme tout le monde perçoit les choses différemment.

Mark : Avec ce trou de serrure, si tu trouves la clé... (rires)

Simone : ...tu connaitras mon numéro de chambre ! (rires)

Sabrina : Maintenant parlons de cet évènement spécial prévu l'année prochaine en France ! Vous allez jouer pour la première fois au Zénith, à Paris, et c'est annoncé comme un très gros show. Que pouvez-vous nous dire à propos de la tournée à venir ? Plus de pyros, de grands écrans ? Y aura-t-il des choses différentes par rapport aux précédentes tournées ?

Mark : Oui, on travaille sur quelque chose de vraiment spécial qui n'a jamais été fait avant. On a des prototypes de lumière qui sont développés en ce moment, et on pourra déjà les emmener en tournée.

Simone : Des produits français d'ailleurs ! Ces lumières holographiques sont vraiment géniales : elles seront dédiées à notre nouveau show, on les utilisera dès qu'on aura les moyens de les transporter. Parce qu'ici en Europe, on peut facilement avoir des camions supplémentaires à notre disposition, mais lorsqu'on voyage aux Etats-Unis, c'est beaucoup plus compliqué d'autant que le matériel est très imposant.

Mark : On a déjà tourné une vidéo avec ces lumières et ça colle parfaitement au concept holographique.

Nicolas : Vous avez donc déjà tourné un clip pour un single ?

Simone : Trois vidéos !

Mark : On a tourné les trois en une seule journée, du matin jusqu'au soir. Simone a même tourné jusqu'à 3h du matin.

Simone : Ca a nécessité beaucoup de maquillage.

Lyric video de Universal Death Squad (EPICA)

Sabrina : Pouvez-vous nous dire pour quelles chansons vous avez tourné ces clips, à moins que cela soit une surprise ?

Simone : C'est une grosse surprise. On va probablement sortir une lyric video d'abord, puis le clip vidéo du single officiel. Et ensuite surement encore un autre après la sortie de l'album, probablement l'année prochaine. On a beaucoup de trucs cools à venir pour les fans !

Guillaume : Revenons au concert parisien. Est-ce qu'il s'agira du dernier concert de la tournée ?

Mark : Oui, et aussi le plus gros concert que nous ferons sur cette tournée !

Nicolas : Vous devriez l'enregistrer !

Mark : Oui ! (rires) Il y a quelques années, nous avions joué à l'Elysée Montmartre, et ce concert avait été incroyable. C'est vraiment dommage qu'on ne l'ait pas enregistré à l'époque. Mais on ne sait jamais à l'avance quels concerts seront les plus magiques...

Nicolas : Les fans français vont faire beaucoup de promotion. Ce sera sold-out et vous serez obligés de l'enregistrer ! (rires)

Simone : On va surement amener notre équipe de cameramen. A tous les shows importants, nous amenons notre équipe de tournage, pour enregistrer au moins quelques chansons, voire tout le concert. Ce sont aussi les personnes qui filment nos clips, désormais. Mais c'est quelque chose dont on doit encore discuter parce que nous sommes encore en train de créer les lumières, et toute la scène pour le live. Et si les préventes marchent bien, on pourra peut-être investir plus d'argent dans les effets spéciaux. Mais on en fera une soirée mémorable, c'est certain ! (rires)

Nicolas : Et on sera là !