Nicolas : En 2015, « The Greatest Show On Earth » était ton morceau préféré de Nightwish. Et aujourd'hui ?
Tuomas : C'est vraiment dur de répondre à cette question pour moi car je n'écoute jamais vraiment nos chansons. Et puis, « un morceau préféré », qu'est-ce que ça veut dire, finalement ? Je répondrai autrement : si je devais choisir une chanson pour représenter le mieux possible tout ce qu'est Nightwish, alors ce serait encore aujourd'hui « The Greatest Show On Earth ». Disons le comme ça.
Nicolas : A la première écoute, « Music » semble être un morceau qui décrit l'évolution de la musique, de la préhistoire à aujourd'hui. Est-ce que ce morceau peut-être vu un peu comme la version « musique » de « The Greatest Show On Earth », qui portait sur l'évolution de la vie en général ?
C'est très ambigu en fait. Effectivement ça commence par l'âge de pierre, car on peut entendre les coups de marteau sur de la pierre, puis la musique apparaît doucement, et quelque chose se passe. Mais le morceau ne traite pas directement de cette évolution musicale, mais plutôt de savoir pourquoi nous faisons de la musique. Pourquoi l'espèce humaine fait de l'art, et a ce genre d'imagination dans sa tête ? Nous sommes la seule espèce sur Terre à faire de la musique dans un but artistique, à faire de la peinture, de la sculpture. Pourquoi faisons-nous ça ? Voilà le thème du morceau « Music ».
Guillaume : Quand on regarde les titres des chansons du premier CD, ils sont tous composés d'un seul mot, à l'exception de « How's The Heart? », alors que sur les albums précédents, les noms des morceaux étaient plus longs et plus expressifs. Est-ce un effet recherché ?
On ne l'a pas fait exprès, non, ça s'est juste fait comme ça. En fait, après avoir fini d'écrire les chansons, j'ai regardé la liste des titres et j'ai réalisé que c'était des titres d'un seul mot à chaque fois. Vraiment, ce n'était pas voulu. J'ai ensuite pensé que ce serait cool si la partie « Humain » de l'album n'avait des titres faits que d'un seul mot. Mais je n'ai pas réussi à me séparer du titre « How's The Heart? », parce que je trouvais que c'était une phrase très accrocheuse, et que j'adorais la façon dont ça sonne. D'où la petite exception pour ce titre.
Nicolas : Troy est le chanteur principal sur « Harvest », Marco sur « Endlessness ». Est-ce que c'était voulu dès le départ ? Tu imagines les rôles de chacun lorsque tu composes ?
Oui, définitivement. Quand j'écrivais « Shoemaker » par exemple, je savais dès le départ que Troy serait le chanteur principal sur le refrain et que Floor s'occuperait de tout le reste. J'ai vraiment leurs voix dans ma tête quand je compose. C'est vraiment un album fait pour les voix. Il y a plus de chants sur cet album que sur tous les précédents. On a même mis de côté tout l'orchestre sur le CD 1 pour laisser plus de place aux voix. Floor est brillante dessus. Il y a énormément d'harmonies vocales et on a fait beaucoup d'effort pour mettre en valeur la voix humaine.
Nicolas : Oui, la deuxième partie de « Shoemaker » est à tomber, niveau chant, c'est un passage incroyable de l'album !
Oui, on peut parler de diversité ici ! Ce qu'est capable de faire Floor est vraiment incroyable. Sur « Shoemaker », il y a bien sûr les parties de chant opéra, mais aussi sa voix puissante et haute perchée. Elle est capable de faire de vraies acrobaties vocales. Par exemple, on n'imagine pas combien les couplets du titre « Music » sont compliqués à chanter. Ils sont là pour une bonne raison, mais ils ont demandé des semaines d'entraînement. Floor a dû aussi s'entraîner chez elle pour réussir à les chanter, et au final, à l'entendre sur l'album on a l'impression qu'elle les chante sans aucun effort. Mais les chanteurs pourront confirmer que c'est un passage très dur à chanter.
Sabrina : Oui, on a parfois l'impression qu'ils sont une dizaine à chanter la chanson !
(rires) Oui ! Encore une fois, c'est vraiment un album pour les chanteurs. En fait, la décision a été prise lors de notre dernière tournée, quand j'ai entendu Floor, Marco et Troy chanter ensemble nos anciens morceaux. J'ai écouté les différentes harmonies, comme les passages a cappella sur « Come Cover Me » par exemple, et je me suis dis « mais pourquoi on n'a pas encore fait ce genre de chose sur un album ? ». Ça a été le point de départ de l'écriture de ce nouvel album. Je voulais vraiment lancer un défi aux chanteurs.
Sabrina : Les Mots « All The Works Of Nature Which Adorn The World » viennent du livre « An Anthology Of Writings » de Léonard De Vinci, c'est bien ça ?
NDLR Voici la citation complète : « La peinture se résume aux 10 attributs de la vue; qui sont : l'obscurité, la lumière, la matière et la couleur, la forme et la position, la distance et la proximité, le mouvement et le repos. Mon modeste travail sera un tissu [des études] de ces attributs, rappelant au peintre les règles et les méthodes par lesquelles il devrait utiliser son art pour imiter toutes les œuvres de la nature qui ornent le monde. »
Oui, et c'est exactement dans cet extrait que j'ai tiré le titre du morceau.
Sabrina : Est-ce que ça a été ta façon d'appréhender l'écriture du second CD ? D'utiliser ton art pour « imiter toutes les œuvres de la nature qui ornent le monde » ?
Tout à fait. Je voulais peindre la beauté du monde avec une musique que les gens pourraient voir et entendre. J'ai même utilisé la série de David Attenborough, « Blue Planet », comme référence. J'ai lancé la série en coupant le volume et j'ai joué sur mon clavier en m'inspirant de ce que je regardais. En revanche, cette chanson n'est pas du tout une chanson sur le changement climatique. Je le précise, car c'est assez étonnant que les gens me posent cette question, en pensant que ce morceau est notre façon de parler du changement climatique. Ce n'est absolument pas le cas. C'est une chanson sur la beauté de la nature uniquement.
Nicolas : Ce titre est uniquement instrumental. Est-ce que tu l'as toujours prévu ainsi, ou bien avais-tu pensé ajouter des paroles à un moment ?
Ecoutez la réponse de Tuomas
Non, dès le départ il était essentiel qu'il n'y ait pas de voix humaine sur ce morceau. C'est le contraste dramatique que nous voulions créer dans cet album : neuf chansons qui parlent de l'humanité, chantées par des voix humaines. Et une grande partie sur la nature, sans l'homme. Il y a cependant quelques choeurs, et nous devions inclure deux discours car ils complimentent vraiment la grandeur de la nature, mais c'est tout. La dernière chose qu'on voulait, c'était par exemple que sur un morceau comme « The Blue », qui parle de l'océan, Floor se mette à chanter quelque chose comme « Regardez la beauté de la mer… ». (Tuomas se met à chanter) Il ne faut pas que l'humanité fasse n'importe quoi avec la nature. (rires)
Sabrina : Peux-tu nous en dire plus sur l'histoire qui se cache derrière le titre « Shoemaker » ?
C'est l'histoire d'une personne qui a existé et qui s'appelait Eugène Shoemaker. Son histoire est fabuleuse. Il est décédé en 1999 et nous voulions raconter son histoire : c'était un scientifique dont le plus grand rêve était d'aller sur la Lune. Il a postulé comme astronaute mais pour des raisons de santé, il a été refusé. Il est donc devenu astronome et géologue et a fait une belle carrière dans ces deux domaines. Et puis, en 1999, il est décédé d'un accident de voiture en Australie. Au même moment, aux Etats-Unis, sa collègue Carolyn Porco était sur le point d'envoyer une fusée sur la Lune : la fusée allait faire le tour de la Lune pendant un an ou deux afin de s'écraser sur la Lune. Elle a alors eu l'idée de demander le corps d'Eugène, de l'incinérer et de mettre ses cendres dans la capsule de la fusée. C'est ainsi qu'à ce jour, Eugène est la seule personne à ne pas être enterrée sur la planète Terre. Et le plus important dans tout ça, c'est que son souhait s'est finalement réalisé. Ils ont d'ailleurs gravé une citation de Shakespeare sur la capsule, et cette phrase est récitée dans le morceau avant le final. C'est tiré de Roméo Et Juliette.
NDLR Voici la citation complète : « When he shall die, Take him and cut him out in little stars, And he will make the face of heaven so fine that all the world will be in love with night and pay no worship to the garish sun » ce qui se traduit par « Et quand je mourrai que tu le prennes et l'éclates en petites étoiles, Dès lors, il embellira tant le visage du ciel que tout l'univers sera amoureux de la nuit, Et que nul ne pourra plus adorer l'aveuglant soleil. »
Sabrina : Le mot « Pan » peut faire référence au dieu de la nature, mais c'est aussi un préfixe utilisé pour appuyer la notion de totalité. Que signifie-t-il dans le morceau sur l'album ?
« Pan » est un mot particulièrement ambigu, car il signifie énormément de choses différentes. La nature, le concept de totalité comme tu l'as dis, mais c'est aussi un mot qu'on retrouve dans « Peter Pan » etc... C'est vraiment tout ce que tu veux en fait ! Dans l'album, c'est plutôt un hommage au pouvoir de l'imagination chez l'homme.
Sabrina : Donc on est plus proche de « Peter Pan » que du reste.
Oui ! Mais c'est vraiment tout ce que tu veux que ce soit. C'est ça la beauté de l'art. Pas de vérité, pas de fait établi. Enfin si, peut-être des vérités, mais pas de fait établi.
Nicolas : Nous avons encore quelques questions à propos du single « Noise ». Pour la première fois, il n'y a pas eu de sortie physique du single. Y a-t-il une raison particulière ?
Je n'en ai aucune idée. C'est une décision de la maison de disque.
Nicolas : Vous n'avez pas quelques bonus tracks en réserve ?
Non, il ne nous reste rien. Pas de démo, pas de chansons, pas de remix. Tout ce que nous avons fait est sur l'album.
Guillaume : Pourtant c'est ce que vous avez fait sur tous les albums précédents ?
Oui, et à chaque fois je détestais le faire. Je trouve ça un peu bête. Tu rajoutes un morceau bonus pour un certain marché afin de vendre davantage etc... Je trouve ça absurde. Je préfère l'idée de proposer un album dans sa totalité : il contient toutes nos chansons, et voilà.
Nicolas : Nous avons découvert quelque chose de caché dans un morceau qui nous a surpris. On imagine que c'était fait exprès ?
NDLR : Tuomas nous demande de ne pas dire explicitement de quoi il s'agissait
Wow, vous êtes les premiers à m'en parler. Ne dites rien ! C'est bien joué, car personne dans le groupe n'est au courant, à part l'ingénieur du son et moi-même.
Guillaume : J'ai lu qu'après que le clip de « The Islander » soit sorti, Stobe Harju, le réalisateur, s'était promis de ne plus jamais faire de clip musical. Mais une nuit de 2019, vous êtes tous les deux dans un bar à Helsinki et… Peux-tu nous dire comment tu as finalement réussi à le convaincre ?
Au début, c'est surtout Floor qui m'a convaincu de faire un clip vidéo. Pendant très longtemps, je ne voulais plus en faire. Je ne voyais pas l'intérêt. Mais Floor m'a convaincu que c'était quand même sympa à faire et que c'était bon pour la promotion si c'était bien fait. Alors j'ai dis « essayons » mais que ça devait être fait avec soin, et que le groupe ne devait ni jouer ni chanter dedans, car c'était un peu dépassé de faire ça. Ensuite, « Noise » a été le choix évident à faire car le sujet traité dans la chanson est fort, et on s'est tout de suite dit qu'il y avait moyen d'en faire une superbe vidéo. Alors j'ai appelé Stobe, en lui disant que je savais qu'il ne voulait plus en faire, mais je lui ai demandé s'il accepterait tout de même de faire un dernier clip, et il a dit ok. On s'est alors retrouvé dans un bar d'hôtel à Helsinki une nuit et on a parlé des problèmes de la technologie, aujourd'hui. On a écrit une liste des phénomènes les plus pénibles d'internet et des téléphones portables. Et c'est comme ça qu'on a créé les personnages. Je me souviens que le premier truc qui m'est venu en tête, ce sont ces personnes fan de catastrophes, qu'on retrouve à côté d'un accident de voiture en train de prendre des photos, ce qui me semble incroyablement déplacé. C'est ce qu'on a voulu représenté dans le clip, quand Emppu se fait frapper. Ou bien lorsque dans une galerie d'art ou à un feu d'artifices, il y a toujours des gens qui regardent tout depuis leurs téléphones. Dans le clip, il y a aussi Floor qui incarne une mère qui inscrit sa petite fille à tous ces concours de beauté. Moi, je suis le défenseur de l'environnement qui a une certaine image sur internet parce qu'il veut se sentir vertueux, mais qui a une pancarte « Pro nucléaire » d'un côté, et « contre » de l'autre. Il ne comprend rien à ce qu'il fait, mais il plante un arbre parce que ça fait classe et cool. Et finalement, il prend son bain dans de l'huile noire avec un canard en latex. Mon personnage représente donc l'hypocrisie. J'ai vu cette vidéo peut-être 25 fois, et à chaque fois j'y découvre de nouvelles choses. Elle est remplie de détails. Il y a aussi la fille blonde (@pezsiii), elle est super car c'est une des plus grandes stars d'Instagram en Finlande. Tout ce qu'elle y fait, c'est de se prendre en photos, et elle a accepté de venir sur le clip et de se parodier.
Guillaume : Ensuite, Toxic Angel est venu apporter une aide supplémentaire ?
Oui, Stobe l'a contacté et lui a demandé.
Guillaume : Quels ont été leurs rôles respectifs ?
Il me semble que Toxic Angel s'est occupé de la plupart des artworks. Stobe était assez impliqué aussi, mais c'est Toxic qui les a faits. Et il s'est occupé également de réaliser un grand nombre de vidéos de fond en 3D pour le clip. Par exemple, le mur d'eau derrière le trône, avec le cœur, c'est son boulot.
Guillaume : As-tu regardé la série ou lu le roman American Gods de Neil Gaiman ?
Non, je n'ai même pas lu le livre. C'est même l'un des seuls livres de Neil Gaiman que je n'ai pas lus.
Sabrina : Dans le livre American God, il y a une guerre entre les anciens dieux de la nature et les nouveaux dieux «modernes» de la technologie et nous pensions que cela aurait pu inspirer cette chanson.
C'est l'un des livres préférés de Floor et Marco en dit aussi beaucoup de bien. Il faut vraiment que je le lise. C'est sur ma liste.
Guillaume : Floor nous fait penser à la déesse Media dans cette série. On dirait qu'elle garde la petite fille prisonnière. Penses-tu que la télévision et les médias en général nous détournent des choses vraiment importantes dans la vie comme la liberté et la nature ?
Pas nécessairement. C'est juste une question de comment nous utilisons cette technologie et de combien de temps nous allouons au divertissement. Par exemple, les séries télévisées peuvent être très inspirantes et éducatives. Je veux dire, le morceau « Noise » est inspirée de la série télévisée Black Mirror, qui est ma série préférée de tous les temps. Donc non, je ne pense pas que les médias fassent ça. C'est plus une question d'équilibre et de comment on s'en sert. Nous avons eu pas mal de critiques à propos du clip : "Vous critiquez les téléphones portables et vous les utilisez toujours vous-même ?" Mais ce que ce clip critique, c'est la dépendance.
Guillaume : Est-ce que tu pourrais nous citer un épisode de Black Mirror que tu as particulièrement aimé ?
« White Christmas ». Cet épisode m'a donné des cauchemars à vie. La scène finale est gravée dans ma tête et je ne l'oublierai jamais. Je souhaiterais presque ne pas avoir vu cet épisode.
Sabrina : En général, on trouve beaucoup de questions dans des films, des livres ou dans les nouvelles technologies sur la nature humaine et l'impact sur l'environnement. Je pense par exemple à Matrix où les gens sont connectés à des machines, sont nourries par ces machines mais les nourrissent en même temps. Est-ce que tu y as pensé pour le clip de « Noise » ?
Je pense que ça viendrait plutôt de Toxic ou de Stobe. J'ai vu le premier Matrix il y a très longtemps et je ne m'en souviens plus trop.
Guillaume : Tu nous avais dis en Décembre 2015 que tu écrivais des nouvelles, dont le style était entre Stephen King et Neil Gaiman, et que tu aimerais les publier un jour. As-tu eu du temps pour avancer sur ce projet ?
Malheureusement non. C'est toujours en projet mais depuis 2015 je n'ai rien écris de nouveau. C'est au point mort pour le moment.
Nicolas : Parlons maintenant de la tournée à venir : La tournée « Imaginaerum » a apporté beaucoup de pyrotechnie aux concerts de Nightwish, celle d' « Endless Forms Most Beautiful » a ajouté des écrans, et finalement pour le « Decades Tour », nous avons eu plusieurs écrans dont un écran géant, et plein de pyros. Que nous réservez-vous pour la prochaine tournée ? Quelque chose de plus grand encore ?
Non, pas quelque chose de nécessairement plus grand, mais nous avons quelques nouvelles idées intéressantes. Je pense qu'il y aura même moins de pyro qu'avant. Il y en aura, mais moins. Il y aura des écrans, ça c'est sûr. Je parlais hier matin au chef designer de la scène, mais rien n'est encore complètement décidé. Nous commencerons les répétitions dans un mois environ.
Nicolas : Est-ce que tu envisages toujours de faire un concert avec un orchestre ?
Pour être honnête, de moins en moins. J'y pense moins qu'il y a cinq ou dix ans en tout cas. Ça demanderait beaucoup de boulot, et ce serait un enfer logistique. Et puis ça a déjà été fait par plein de groupes, et de façon brillante. Donc si un jour on devait en faire un, il faudrait proposer quelque chose en plus. En tout cas, ce n'est pas quelque chose que nous ferons sur cette tournée.
Guillaume : Nightwish se produira aux Arènes de Nîmes le 30 juin prochain. C'est un endroit vraiment particulier, dans lequel des groupes comme Rammstein ou Metallica y ont filmé un DVD Live. Est-ce que vous pourriez envisager de faire quelque chose de spécial pour cette date ?
(découvrant des photos des arènes) Wow, on joue là-bas ? Le lieu semble vraiment incroyable. Vous venez de nous donner matière à réflexion là.
Sabrina : Nous serons à Oulu en Avril prochain, pour voir un groupe russe appelé « Nevski & The Prospects », qui reprendra des morceaux de Nightwish. Est-ce que tu viendras les voir aussi ? (nous sourions tous ensemble)
Hum, je ne les ai encore jamais vus. Je ne connais pas grand chose sur eux, il faudra que vous demandiez à Ewo (NDLR le manager de Nightwish) ! (rires) Mais j'y serai pour les voir !
NDLR : il s'agit en réalité de Nightwish eux-mêmes, qui organise à chaque début de tournée un concert « secret » où ils se font passer pour un groupe de reprises. Malheureusement, le concert a finalement été annulé à cause du Covid-19.
Nicolas : Quand on s'était vu pour l'interview d'Auri, tu nous avais dis que composer pour ce projet avait relancé ton inspiration pour écrire de nouvelles chansons pour Nightwish. Inversement, écrire ce nouvel album pour Nightwish t'a-t-il donné de l'inspiration pour un prochain album d'Auri ?
Et bien justement j'en parlais avec Troy l'autre jour et nous nous sommes dit que nous devrions sortir un nouvel album en 2021. Il a déjà 4 chansons de son côté, Johanna en a déjà trois, et j'en ai une. Donc on a presque un album. Pour ce qui est d'avoir retrouvé l'inspiration, je ne sais pas si c'est la même chose qu'à l'époque. Après le dernier album, j'étais épuisé et je ne voulais plus composer la moindre musique. Aujourd'hui, ça va mieux. Alors allons faire un deuxième album d'Auri !
Nicolas : Avec une tournée ?
Oui, c'est toujours prévu.
Guillaume : Uniquement en Finlande ?
Non, on ne se limitera pas qu'à la Finlande. C'est un peu difficile pour le moment de savoir où on jouera, mais je pense que ce sera dans des petites salles, ou des églises peut-être.
Nicolas : Marco nous disait dernièrement qu'il prenait beaucoup de plaisir à rejouer dans des petites salles, car cela offrait une vraie proximité avec le public.
C'est vrai, je suis d'accord. Je préfère jouer dans des petites salles que dans de grands festivals.
Guillaume : Certains groupes ou artistes comme les Rolling Stones, Madonna parviennent à proposer de temps en temps des concerts dans des petites salles, pour offrir un show intimiste et différent.
Oui absolument. J'ai toujours en tête l'idée que lorsque Nightwish arrivera à sa fin, le dernier concert devra avoir lieu à Kitee. C'est là que nous y avions fait notre premier concert. Il y a environ 300 places...
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